Ce travail de traduction-écriture
part d’un constat : la sur-représentation de certains auteurs, souvent issus
des grands centres culturels du nord de la péninsule, dans les recueils et
revues de poésie italienne contemporaine existants en France, aux dépens de
poètes majeurs, bien que moins visibles. Par de courts choix de textes, qui
regroupent essentiellement des poèmes publiés dans les trente dernières années,
nous avons donc voulu donner la parole à de nouvelles voix qui explorent des
chemins poétiques de première importance : Albinati, Anedda, Bertolani, De
Marchi, Fortini, Marchesini, Pugno, Rosselli, Ventroni. Relativement "beaucoup" de
femmes aussi, sans l'avoir à tout prix voulu. Le dialecte, lorsqu'il existe,
n'a pas été évité.
C’est cette
"autre" poésie italienne que souhaite présenter notre groupe bilingue
de traduction, composé de chercheurs réunis autour de Jean-Charles Vegliante,
professeur, poète et traducteur, au sein du séminaire général de CIRCE
(Centre Interdisciplinaire de Recherche sur la Culture des Echanges -
LECEMO, domaine italo-roman) ; suivant l'exemple de la toute première
anthologie poétique contemporaine parue en France, Le Printemps italien,
Paris, A.P., 1977... Au rythme lent qu'un vrai travail de groupe
légitime ; et en espérant des lectures idéales patientes, aussi slow-lentes. (Le site de poésie contemporaine
"Recours au Poème" a récemment créé une Chronique où nous pouvons offrir
des échos de notre travail collectif.)
Le texte
traduit tente d'exister par lui-même, dans l'autre langue, avec parfois des
passerelles entre les langues (voir le travail sur Ungaretti français
dans "Les Langues Néo-Latines" 233, 1980, puis sa première édition) ; c'est
pourquoi, contrairement à ce qu'il faut exiger d'une maison d'édition, nous ne
publions pas en version bilingue systématique, sauf pour les poèmes dialectaux.
Le fruit de nos premières rencontres s’articule autour du thème, actuel s’il en
est, du rapport de l’individu à son environnement (un choix de poètes
"classiques du XXe siècle" a paru dans Le Bateau
Fantôme en 2007 sous le titre L'enfance du paysage), à la
dimension cosmique où il est, et de la relation de l’homme contemporain à la
nature. Une nature par tous ressentie de plus en plus fragile, instable, mise à
l’écart.
Lucrezia Chinellato, Olivia Galisson, Emilio Sciarrino, Giovanni Solinas, Ada Tosatti, Jean-Charles Vegliante, Sarah Ventimiglia
(et la collaboration de Audrey Stroppa, Andrea Franzoni, Pierre Génard, Judith Lindenberg, Yannick Gouchan, Alessandro Marignani, Tommaso Tarani, Emanuela Grosso, Valérie Thévenon, Flaviano Pisanelli, Antonella Usai, Pascaline Nicou, Isabel Violante...)
"... Oh contra il nostro / Scellerato
ardimento inermi regni / Della saggia natura!"
G. Leopardi, Inno ai Patriarchi
G. Leopardi, Inno ai Patriarchi
1 commentaire:
Però... tutto è scomparso! Un poco radicale, no?... A me piaceva l'attesa, con Milo De Angelis...
Ciao,
Mic.
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