porta

porta
Daniela Iaria, "Attraverso la porta bianca-fiume", 39x41 cm, 2004.

jeudi 3 juin 2010

Alberto Pellegatta

Alberto Pellegatta est né à Milan en 1978. Ses poésies ont été publiées dans de nombreuses revues ainsi que dans l'anthologie de Mario Santagostini I poeti di vent’anni (Stampa, Varese 2000), dans celle de Maurizio Cucchi Nuovissima poesia italiana (Garzanti) et dans Almanacco dello specchio (Mondadori 2008). Il a obtenu le Prix National de Poésie de la Ville de Meda en 2002 et le Prix Amici de Milan en 2002. Il traduit depuis l'espagnol et collabore à des revues. Parmi ses publications, citons Paratassi (Edb Edizioni Milano) et Mattinata larga (Lietocolle, Faloppio 2002).

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Oxydation des étoiles sur les rails.

Tu es d'une espèce adaptée

tu montres le côté le plus fier du conflit

les ruines sordides, les impuretés délicieuses.

Origine des formules, typhon ou lubie,

toi, ange révoqué.



de : Paratassi (Edb Edizioni Milan 2007) et Nuovissima poesia italiana (Mondadori 2004)


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Salon des Refusés


Les allusions onctueuses des saints

révèlent un zodiaque de chambres.


Le paysage fond dans le gris

et la ruine a aboli le soleil,

les collines ressemblent à un cerveau.


Touches, modules du sommeil. Prisons

et cordes.


de : Almanacco dello specchio Mondadori (2008)


*

Primo Premio Biennale Cetonaverde Poesia – Prima edizione :

S'abandonne, sans poids ni âme

à l'eau acrylique.

Fait le mort, tandis que le fond

ignore les carpes et les chats, se dégonfle

et ces rives inhalent

un paysage d'oxyde et d'étoiles


(de la piscine au bois, à la chambre à coucher, amour)


Ainsi il s'enfonce dans le corps naturel

et le vert circule en lui,

glissant et secret.

Les échelles débordent sur le pré musical

et le soleil ne sert plus à rien.

Le chant, inquiet, suit une grammaire

primitive, végétale.


Ce projet ne prévoit pas d'avenues,

de cadrans, ni de métros

mais des horizons allergiques et des lumières flexibles.



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