porta

porta
Daniela Iaria, "Attraverso la porta bianca-fiume", 39x41 cm, 2004.

vendredi 27 mars 2015

Voici l'ancien texte de présentation de la précédente version de notre blog, qui était consacré au paysage.




Ce travail de traduction-écriture part d’un constat : la sur-représentation de certains auteurs, souvent issus des grands centres culturels du nord de la péninsule, dans les recueils et revues de poésie italienne contemporaine existants en France, aux dépens de poètes majeurs, bien que moins visibles. Par de courts choix de textes, qui regroupent essentiellement des poèmes publiés dans les trente dernières années, nous avons donc voulu donner la parole à de nouvelles voix qui explorent des chemins poétiques de première importance : Albinati, Anedda, Bertolani, De Marchi, Fortini, Marchesini, Pugno, Rosselli, Ventroni. Relativement "beaucoup" de femmes aussi, sans l'avoir à tout prix voulu. Le dialecte, lorsqu'il existe, n'a pas été évité.


C’est cette "autre" poésie italienne que souhaite présenter notre groupe bilingue de traduction, composé de chercheurs réunis autour de Jean-Charles Vegliante, professeur, poète et traducteur, au sein du séminaire général de CIRCE (Centre Interdisciplinaire de Recherche sur la Culture des Echanges - LECEMO, domaine italo-roman) ; suivant l'exemple de la toute première anthologie poétique contemporaine parue en France, Le Printemps italien, Paris, A.P., 1977... Au rythme lent qu'un vrai travail de groupe légitime ; et en espérant des lectures idéales patientes, aussi slow-lentes. (Le site de poésie contemporaine "Recours au Poème" a récemment créé une Chronique où nous pouvons offrir des échos de notre travail collectif.)


Le texte traduit tente d'exister par lui-même, dans l'autre langue, avec parfois des passerelles entre les langues (voir le travail sur Ungaretti français dans "Les Langues Néo-Latines" 233, 1980, puis sa première édition) ; c'est pourquoi, contrairement à ce qu'il faut exiger d'une maison d'édition, nous ne publions pas en version bilingue systématique, sauf pour les poèmes dialectaux.



Le fruit de nos premières rencontres s’articule autour du thème, actuel s’il en est, du rapport de l’individu à son environnement (un choix de poètes "classiques du XXe siècle" a paru dans Le Bateau Fantôme en 2007 sous le titre L'enfance du paysage), à la dimension cosmique où il est, et de la relation de l’homme contemporain à la nature. Une nature par tous ressentie de plus en plus fragile, instable, mise à l’écart.


Lucrezia Chinellato, Olivia Galisson, Emilio Sciarrino, Giovanni Solinas, Ada Tosatti, Jean-Charles Vegliante, Sarah Ventimiglia

(et la collaboration de Audrey Stroppa, Andrea Franzoni, Pierre Génard, Judith Lindenberg, Yannick Gouchan, Alessandro Marignani, Tommaso Tarani, Emanuela Grosso, Valérie Thévenon, Flaviano Pisanelli, Antonella Usai, Pascaline Nicou, Isabel Violante...)


"... Oh contra il nostro / Scellerato ardimento inermi regni / Della saggia natura!"

G. Leopardi, Inno ai Patriarchi