Elisa Davoglio (Livourne 1976) vit à Rome, où elle participe à de nombreuses initiatives de diffusion de la poésie contemporaine, comme les festivals "Mediterranea" et "RomaPoesia", ou les "Laboratori di Poesia". Elle a publié, entre autre, les recueils Olio Burning (Giulio Perrone, 2006), L'orlo di Galois (La camera verde, 2010) et le roman Onore ai diffidati (Mondadori, 2008). Le poème ci-dessous est tiré de son dernier recueil, Detour (La camera verde, 2012).
La maladie d’Auguste Deter
lèvres dans le lait
les pieds par terre
on peut déjà se noyer
autour de la maison
où est ton lit
« où devrait-il être »
ne pas dormir
en punition, hurler pour voir
les gestes que fuient les autres
derrière un mot
« c’est ici que je veux vivre »
où être
marchant à reculons
souillant des hommes
que je ne reconnais pas
méchants ils exigent la direction
savoir où pommes de terre et raifort fuient
de la gorge
écris un cinq
« une femme »
je mords les papiers
des bestioles qui courent
elles ont un cap
***
« je me suis perdue »
ils m'ont égarée
dans un égout
je marche sur les vitres
de l'arbre pendu à la corde
des fenêtres
il n'y a rien qui ne monte
par les cheminées
la pluie vient de la terre
se purge dans le ciel
et cultive des limaces
et chasse dieu
vers le ventre contracté par le raifort
qui manque au ciel
qu'est-ce que vous mangez en ce moment
« en premier lieu je mange des pommes de terre »
je dissous dans la salive
les articulations de mes doigts
l'absolution
seulement aux pieds
ils savent où chercher
le chœur des salles blanches
je ne peux faire dormir
dieu dégénéré
écoute le vacarme des anges
si tu t'enfuis répète
«je ne me coupe pas je ne me suis pas coupée »
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .© les auteurs & CIRCE .....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire