Gherardo Bortolotti est né en 1972. En 2005, il publie l'e-book Canopo (Cepollaro E-dizioni) et en 2007, Le soluzioni binarie (La camera verde). Il dirige avec Michele Zaffarano la collection "Chapbook" des éditions Arcipelago. Plus récemment, il publie Tecniche a basso livello (Lavieri). Il est l'un des fondateurs du blog de traductions et de littérature expérimentales gammm.org.
, , ,e come segni, incisi su pietra, di una storia
01. comme de longues, maigres chaînes de molécules, étendues a travers les épaisseurs interminables de l’air, qui éloignent, les après-midi d’été, au long de l’ordre des secondes de l’année, les meubles dans la pénombre, comblant les espaces, que nous laissons derrière nous, alors que les jours, qui se défont en notes incomplètes, en dessins ratés, en discours qui finissent en presque rien
02. pas plus que les nuages, que leurs formes, parmi les courants, qui animent le ciel, l’air, ce qui nous sépare des autres, d’en haut, qui conclut sa propre ouverture par là où
03. et comme des signes, gravés sur pierre, d’une histoire
06. comme des bruits qui traversent la nuit, ton appartement, en écartant les idées que tu as offertes à ta veille, sur les chaises du salon, le long du couloir de l’entrée
07. comme un verre sur la surface de la table blanche, et l’eau versée à ses pieds, à peu près le long de la circonférence, à part quelques gouttes, isolées, comme l’effet d’ensemble d’une trouvaille géniale, celle de la tension superficielle, celle de l’attraction entre les particules du liquide qui ressentent la fascination préconsciente de la forme et l’horreur, le misérable effroi de la perte d’un plan, pour l’avenir, pour ce qui est en cours et qui ne t’appartient pas
08. pareils à un petit parking excentré, derrière le bâtiment scolaire, au premier crépuscule de l’automne, alors que les adolescents passent en scooter et que, dans les maisons, les adultes se dispensent de parler, en puisant au savoir du journal télé
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01. comme de longues, maigres chaînes de molécules, étendues a travers les épaisseurs interminables de l’air, qui éloignent, les après-midi d’été, au long de l’ordre des secondes de l’année, les meubles dans la pénombre, comblant les espaces, que nous laissons derrière nous, alors que les jours, qui se défont en notes incomplètes, en dessins ratés, en discours qui finissent en presque rien
02. pas plus que les nuages, que leurs formes, parmi les courants, qui animent le ciel, l’air, ce qui nous sépare des autres, d’en haut, qui conclut sa propre ouverture par là où
03. et comme des signes, gravés sur pierre, d’une histoire
06. comme des bruits qui traversent la nuit, ton appartement, en écartant les idées que tu as offertes à ta veille, sur les chaises du salon, le long du couloir de l’entrée
07. comme un verre sur la surface de la table blanche, et l’eau versée à ses pieds, à peu près le long de la circonférence, à part quelques gouttes, isolées, comme l’effet d’ensemble d’une trouvaille géniale, celle de la tension superficielle, celle de l’attraction entre les particules du liquide qui ressentent la fascination préconsciente de la forme et l’horreur, le misérable effroi de la perte d’un plan, pour l’avenir, pour ce qui est en cours et qui ne t’appartient pas
08. pareils à un petit parking excentré, derrière le bâtiment scolaire, au premier crépuscule de l’automne, alors que les adolescents passent en scooter et que, dans les maisons, les adultes se dispensent de parler, en puisant au savoir du journal télé
de : bina, 25 octobre 2009, n. 79.
,© les auteurs & CIRCE
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