porta

porta
Daniela Iaria, "Attraverso la porta bianca-fiume", 39x41 cm, 2004.

jeudi 9 octobre 2008

Sara Ventroni

Sara Ventroni est née à Rome en 1974, a publié dans de nombreuses revues (Nuovi Argomenti, L’Immaginazione, Accattone) et collabore avec les quotidiens Liberazione et Il Foglio. Son premier recueil Clarissa e altre poesie a paru en 1997. Elle a remporté le premier “poetry slam” italien. Son recueil le plus récent, Nel Gasometro (2006), a été édité par Le Lettere avec une préface de Elio Pagliarani.




Des ouvriers perchés sur les poteaux électriques le matin
que font-ils, là où ils réparent la panne ?
Et même si l’on est parti pour un travail de manutention
je suis d’accord avec ceux de la gare
dans leurs combinaisons fluorescentes.
D’autres déposent des auvents d’amiante, les antennes
comme assorties aux vieilles branches d’autres temps défunts :
les branches se figent, le ciel ne bouge pas.


Il fallait se mettre des gants et un masque fin
............................................................en papier
devant la bouche, de grosses chaussures en fibre
au cas où couleraient d’autres scories. Le fer enlevé :
eau mêlée à la rouille, eau mêlée à la terre
qui se fait boue. D’autres déplacent des socles
..............................................................de ciment
et dispersent du gravier en utilisant de l’air
comprimé, un souffle direct qui détache.
Les vers sont sous la pierre, la mousse a poussé
dans le transformateur.

D’autres encore s’en tiennent aux instructions, à l’hygiène.
Ils n’avancent pas au hasard mais exécutent, ils ne parlent même pas.


Bien sûr quand un essieu cède on doit changer l’os
et l’os qui circule dans le sang est pollution.
Autour d’un autre axe un autre os un autre corps
il faut verser, étaler d’un pot de peinture
une langue nouvelle par terre comme un terrain rouge.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - de : Nel Gasometro


"Psaume, calme"


Tout est à sa place. Sur un côté
repose le revêtement
de la route.

L’asphalte arraché, on a dit : en dessous
il n’y a pas de boue
mais encore de l’asphalte et des formes d’insectes
prises dans le ciment.

Les squelettes, les ailes, les pattes,
sur lesquels tu repasses
et dont tu imprimes la forme
retournent à la lumière
émiettés
aux signaux recouverts
des panneaux renversés
blancs et rouges

de la route.

........................................................
- - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -de : Salmi

© les auteurs et CIRCE

4 commentaires:

Angèle Paoli a dit…

Postfazione a cura di Aldo Nove

Cù amicizia,
Salute è pace per tuttu l'annu di u 2009
Anghjula Paoli/Terres de femmes

Anonyme a dit…

Pour information : le poème "Psaume, calme" ne fait pas partie de l'ouvrage Nel gasometro, édité en 2006 par la casa editoriale florentine Le Lettere. Cette erreur provient d'une note du site Jehat.com, note mise en ligne antérieurement à la publication de l'ouvrage.
Ivo Tomasini

Angèle Paoli a dit…

Ivo Tomasini a en effet raison. Ce poème provient d'un recueil inédit intitulé Salmi. Un des poèmes de ce recueil, «Psaume I (Bereshit)», était déjà paru dans le no 40 (2005) de la revue Exit (Montréal), traduit par Dominique Garand.

Circe a dit…

Nous vous remercions de vos commentaires. Nous rectifions immédiatement.